Au nom de la dignité humaine

La déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 se fonde sur « la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables ». Cette dignité est reconnue comme le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.

A cette date, quelques années après la seconde guerre mondiale, comme le dit aussi la déclaration, « la méconnaissance et le mépris des droits de l’homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité ».

Depuis, d’autres drames sont survenus et continuent encore, mettant à mal l’aspiration de tout être humain à être libéré de la terreur et de la misère.

C’est bien cela qui s’est manifesté dans les révolutions arabes dont nous aurions pu parler dans ce nouveau numéro de Dialogue.

En effet, ce que les jeunes de ce pays, notamment en Tunisie et en Égypte, ont voulu renverser c’est ce qu’on appelle en arabe, la « hogra », le mépris dont les peuples ont été l’objet pendant tant d’années. Leur unique slogan, repris partout, était celui de la dignité à la fois individuelle et collective, si longtemps bafouée, qu’ils voulaient retrouver.

Les différents articles de ce dossier sur la dignité humaine disent les engagements de xavières en ce domaine. Que ce soit en France dans les soins palliatifs, le travail auprès d’enfants handicapés ou en entreprise, au Canada, dans l’accueil des migrants ; ou en Afrique, dans la quête des peuples à plus de démocratie et de justice sociale, c’est la même aspiration qui se dit.

Celle de la dignité humaine, de la naissance à la mort, en tout lieu, toute culture, tout travail, toute condition de vie, sans cesse à restaurer en tout visage humain porteur de la ressemblance de Dieu.

Ces combats au jour le jour pour la dignité humaine sont ceux de l’Église, qui ne cesse de rappeler dans ses textes le prix éminent de chaque être humain aussi défiguré soit-il.

Dieu s’est engagé dans l’histoire humaine et l’Église se fait servante de cette humanité blessée.

« L’homme est la route de l’Église » écrivait Jean Paul II et la tâche de l’Église est de rendre « la vie humaine toujours plus humaine », afin que tout ce qui compose cette vie corresponde à la vraie dignité de l’homme.

Colette H

Sommaire

Édito

  • page 3 : Joëlle Ferry, supérieure générale

A la rencontre de

  • page 5 : A la rencontre du chapitre

Dossier : Au nom de la dignité humaine

  • page 9 : Introduction de Colette H
  • page 10 : En soins palliatifs de Brigitte H
  • page 12 : En entreprise de Géraldine L
  • page 14 : Dans un centres pour enfants handicapés de Bénédicte D
  • page 16 : Citations
  • page 17 : En Afrique de Marie-Madeleine N
  • page 20 : Dans l’accueil des immigrés d’Annette C
  • page 23 : L’Église et la dignité humaine de Thérèse de V

Nouvelles des communautés

  • page 25 : N’Djamena
  • page 26 : Toulouse Marengo
  • page 27 : Aix en Provence
  • page 28 : Nice
  • page 29 : Abidjan Abobo
  • page 30 : Nouvelles des associés

Sources

  • page 31 : Les semaines de prière accompagnée de Marie G

Création

  • page 34 : Écriture musicale de Nathalie C
  • page 35 : Informations
  • page 36 : Dignité du Père Wresinski – dessin de Anne-Laure G