50 ans

Nous fêtons dans ce dossier de Dialogue, un double anniversaire.

Celui de la reconnaissance de la Xavière par l’Église catholique, comme institut religieux de droit diocésain.

Deux articles nous font revivre cet événement à travers la célébration qui eut lieu en la cathédrale Notre-Dame de Paris, réunissant toute la congrégation, soit une petite vingtaine de xavières.

L’homélie du père Goussault, jésuite, rappelle l’histoire de la Xavière qui plonge ses racines dans l’élan missionnaire de François Xavier, et la patiente quête de Dieu et de son propre chemin à la suite du Christ de Claire Monestès. Ce moment, « aux pieds de la Vierge » est un envoi, une invitation à aller de l’avant afin de nous « adonner aux labeurs des hommes pour y faire affleurer la trace de Dieu et aux labeurs de Dieu pour y rassembler les hommes ».

Trois xavières, à des étapes différentes de leur engagement religieux à ce moment-là, partagent ici leur émotion et leur joie dans un abandon confiant en l’avenir de ce petit groupe encore bien fragile mais sûr de l’Esprit qui le devance.

Et puis, nous fêtons aussi dans ce numéro, les 50 ans de Dialogue, une revue pour faire le lien, partager notre vie, nos missions, nos questions et nos espérances avec celles et ceux qui de près ou de loin suivent l’itinéraire de la Xavière, partageant sa spiritualité.

« C’est notre marche ensemble dans l’Eglise que nous voudrions poursuivre avec vous, nous enrichissant du dialogue mutuel » écrivait Françoise Beth dans le premier numéro.

Dialogue, c’est le nom qui a été choisi pour la revue, fidèle en cela à l’esprit de Claire Monestès, cherchant dans la rencontre de tous, les traces de l’engagement de Dieu en toute vie humaine.

Dialogue, c’est aussi l’écho du concile Vatican II commencé à peine un an plus tôt et qui va ouvrir l’Eglise au dialogue avec le monde, avec les hommes et les femmes de ce temps désirant partager leurs joies et leurs espoirs, leurs tristesses et leurs angoisses comme le dit la constitution Gaudium et spes. L’Eglise s’engage alors aussi dans le dialogue avec les autres religions.

C’est cette inscription de la revue, et de la mission des Xavières, dans l’esprit du Concile que deux articles revisitent, ainsi que les résonances de ce terme de dialogue, au Canada anglophone et au Tchad où vivent deux communautés. C’est une invitation toujours renouvelée à « aller à la rencontre de l’autre et se laisser transformer ».

Colette H.

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