Suivre le Christ dans la vie religieuse, c’est choisir de recevoir sa vie et sa mission de Dieu par la médiation de l’Eglise représentée par la Supérieure générale qui envoie chaque xavière en mission.
Visages de xavières en mission
Si toutes les xavières vivent la mission à la suite du Christ dans un même élan et un même esprit, cela peut prendre des formes très variées. Dans cette rubrique, les xavières partagent leur manière de vivre la mission.
Retrouvez les actualités du centenaire, les propositions près de chez vous, les publications de l'année, les informations sur le rassemblement de cet été à Lourdes.
Retrouvez l’actualité des xavières, les évènements marquants, les initiatives et propositions des xavières, les actions et lieux dans lesquels nous sommes engagées.
Nous désirons aimer et comprendre ce monde contemporain dans lequel nous vivons, et porter un regard contemplatif sur l’actualité.
La prière est un élément essentiel de nos vies xavières. Dans cette rubrique, nous partageons quelques ressources pour aider d’autres à trouver le chemin de prière.
Suivre le Christ dans la vie religieuse, c’est choisir de recevoir sa vie et sa mission de Dieu par la médiation de l’Eglise représentée par la Supérieure générale qui envoie chaque xavière en mission.
Visages de xavières en mission
Si toutes les xavières vivent la mission à la suite du Christ dans un même élan et un même esprit, cela peut prendre des formes très variées. Dans cette rubrique, les xavières partagent leur manière de vivre la mission.
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Nous désirons aimer et comprendre ce monde contemporain dans lequel nous vivons, et porter un regard contemplatif sur l’actualité.
La prière est un élément essentiel de nos vies xavières. Dans cette rubrique, nous partageons quelques ressources pour aider d’autres à trouver le chemin de prière.
Au lendemain du Chapitre, toutes les xavières sont convoquées à La Pourraque pendant deux jours. Elles y accueilleront la nouvelle supérieure générale et son Conseil, elles remercieront les précédentes. C’est aussi un temps pour recevoir les fruits des travaux du Chapitre.
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Dans les jours qui ont suivi l’élection de la supérieure générale, du 20 au 23 juillet, le chapitre a élu successivement quatre conseillères.
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Le chapitre se passe à La Pourraque en Provence dans le sud du Luberon. La nature du lieu offre sa beauté et son silence pour la contemplation et la détente tout au long du chapitre.
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En dehors des capitulantes, un conseiller spirituel et une animatrice sont présents au chapitre. Quel est le rôle de chacun ? Comment vivent-ils le chapitre ? Nous les avons interviewés.
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Le 16 juillet, le Chapitre a élu une nouvelle supérieure générale pour La Xavière : Christine DANEL. Elle a 50 ans, est médecin. Elle a vécu plusieurs années en Côte d’Ivoire.
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Où en est le monde dans lequel nous vivons en cette année 2017 ? Bien sûr chacune se tient au courant des réalités de ce monde et apporte au Chapitre les éclairages des pays ou des cultures dans lesquelles elle vit. Toutefois, entendre ensemble, en début de Chapitre, l’analyse d’un « expert » peut permettre une compréhension commune de ces réalités.
Cette année, l’intervenante est Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef adjointe du quotidien « La Croix ».
Quelques échos de la conférence d’ouverture du Chapitre donnée par Isabelle de Gaulmyn
La demande que vous m’avez faite pour cette conférence m’avait plongée dans une perplexité : qu’est-ce que je peux savoir de plus que vous qui êtes bien mieux placées que moi. Je n’ai une vision qu’à travers mon écran de journaliste à La Croix.
Je suis aussi une femme, une mère de famille de deux filles de 20 et 24 ans, paroissienne engagée dans une paroisse du nord de Paris tenue par les Fils de la Charité, lieu de ressourcement important d’un quartier populaire.
Voilà les questions que l’on se pose sans cesse sur le monde comme journalistes.
Un monde globalisé : La première chose dont il faut tenir compte c’est ce monde de l’information, monde globalisé immédiat, ce qui définit le cadre dans lequel on agit aujourd’hui. Avec comme première tension : l’immédiateté, le manque de recul, une société qui marche sur l’émotion.
Mais aussi l’amplification : on fait du buzz. Il y a des mouvements de foule d’opinion, avec les réseaux sociaux, les télévisions en continu. Des grands mouvements qu’on n’arrive pas à maîtriser car il y a un effet moutonnier dans cela.
Une société d’information dérégulée : tout le monde peut parler ; il y a une grande violence car on ne retient, dans l’information, que ce qui va cliver, clasher.
On est dans un système où la nuance et la complexité sont difficilement prises en compte.
La mondialisation de l’indifférence comme l’évoque le pape François : les inégalités ne sont pas plus importantes qu’autrefois mais elles s’entrechoquent : on les voit, on ne peut les ignorer, elles sont à notre porte.
Tout est lié… pour le meilleur et pour le pire… Comment vit-on dans ce monde ? Comment en parle-t-on ? Comment parle-t-on de ce qui nous fait vivre : l’intégration, la nation… autant de concepts à revisiter.
L’absence de confiance vis à vis des institutions ou plutôt la difficulté en France de lier le macro et le micro : il y a une telle défiance vis à vis des institutions qu’on en arrive à ne plus avoir d’horizon. Cela ne signifie pas qu’on ne s’engage pas, au contraire. Les jeunes sont prêts à faire plein de choses, à s’engager à fond mais ponctuellement. Il y a de la générosité mais pas de dimension dans le temps. Quelle traduction politique trouver à ces actions ?
La fracture anthropologique : on ne peut masquer l’immensité des questions autour des débats éthiques des débuts ou de fin de vie. Pour un certain nombre de journalistes et de gens, cela va de soi, on ne se pose plus de questions. Toutes les digues sont en train de tomber. Au nom de quoi comme chrétien peut-on être contre cela ?
On ne peut avoir une position d’hostilité une fois pour toutes : il y a un champ de réflexions sur les valeurs anthropologiques chrétiennes qui nous attend. On a autour de nous des gens qui vivent ces situations : que dit-on ? On ne peut se satisfaire d’être contre.
L’Église est largement ignorée de la société : comment arriver à avoir une parole que tout le monde puisse comprendre. Quand on explique la foi en termes simples, les gens sont intéressés. C’est ce que le pape François arrive à faire.
Le pape François appelle l’Église à une réforme entendue comme conversion : les réformes de structures ne servent à rien si on ne se convertit pas. Une conversion profonde et continue est nécessaire.
En tant que religieux, le pape François met en avant des points dont on peut s’inspirer : l’authenticité ou simplicité de vie, la synodalité, l’accompagnement. On est dans quelque chose qui n’est jamais fini, toujours en mouvement, il n’y a pas de situation perdue à jamais.
Isabelle, vous êtes laïque, mère de famille de deux filles et journaliste. Qu’est-ce que ça fait de venir parler à un chapitre ? Selon vous, qu’est-ce que la vie religieuse peut apporter dans le monde d’aujourd’hui ?
C’est un moment solennel. La séance est présidée par la supérieure générale. Les participantes sont appelées par elle une à une et rejoignent leur place.
Après une prière à l’Esprit Saint, la présidente demande alors aux capitulantes si elles estiment que le Chapitre est légitimement constitué. Chacune répond dans un vote à main levée. S’il y a majorité des voix, la présidente déclare le Chapitre ouvert et légitimement constitué.
« Au terme de son mandat, la supérieure générale rend compte au Chapitre général des six années écoulées. »
C’est ce que fait la supérieure générale une fois le Chapitre déclaré ouvert. Elle évoque les points forts de la vie de l’Institut pendant son mandat : Mission dans les différents lieux où les xavières sont engagées, Vie spirituelle, Formation, questions de structures…
Elle invite ensuite l’Econome générale à présenter un rapport financier sur l’ensemble des six années. Le bilan a été au préalable vérifié par deux experts comptables.
Après ce rendre-compte, la supérieure en exercice dépose sa charge.
Au cours d’une eucharistie d’action de grâce, la supérieure générale et son conseil remettent leur mandat.
Action de grâce pour les 6 dernières années
Seigneur, ce soir en pleine reconnaissance, nous venons te rendre grâce.
Il y a six ans, sous l’impulsion de l’Esprit-Saint, nous avons élu Joëlle comme Supérieure Générale et ses conseillères.
Chacune à sa place, et ensemble, elles ont su impulser à La Xavière le courage d’avancer sur le chemin de la fraternité, l’audace dans la mission et le renouvellement de notre attachement à Toi, Seigneur, seul maître de nos vies.
Nous te rendons grâce pour leur manière d’exercer le service d’autorité avec vigueur, confiance, discernement et foi.
Fidèles à l’esprit de Claire, elles ont été de l’avant. Le chemin est ouvert.
Que ton Esprit nous guide maintenant dans les choix à venir !
Que ta bénédiction descende sur chacune d’elles, sur nous, capitulantes, et sur toute La Xavière.
«Que le Seigneur nous bénisse et nous garde…»
Cette action de grâce se poursuit de façon festive autour d’un apéritif.
Joëlle, pourrais-tu nous dire en quoi consiste le rapport moral que la supérieure générale fait au début du chapitre ?
Un temps préparatoire à l’élection de la supérieure générale s’ouvre alors.
Il ne s’agit pas d’une « campagne électorale ». Il n’y a pas de candidates qui entrent en campagne et qui font valoir leurs qualités pour obtenir cette charge. C’est un temps de réflexion et de prière. La manière d’organiser ce temps peut varier d’un Chapitre à l’autre.
Il peut y avoir un temps d’échange pendant lequel chacune exprime les qualités qu’elle souhaite trouver dans la prochaine supérieure générale compte tenu des besoins et des défis du monde, de l’Église et de La Xavière.
Après cela, chacune cherche dans la prière celle qui lui parait la plus proche du profil dessiné.
Un temps d’informations est prévu. Chacune peut librement interroger une ou plusieurs capitulantes dans le but de s’éclairer sur les qualités d’une xavière qu’elle connait peu et qu’elle pense cependant capable d’assumer cette charge.
Toutefois, elle ne doit pas chercher à influencer la xavière qu’elle consulte ; de même celle-ci doit répondre en conscience aux questions qui lui sont posées sans aller plus loin.
Après cette préparation, l’élection peut avoir lieu. Elle est présidée par l’Évêque du lieu ou son délégué car l’Église se porte garante de la validité de l’élection. Plusieurs tours de vote peuvent être nécessaires.
Dès que le vote est acquis, le Président le proclame et chacune manifeste à l’élue « un signe d’obédience avec foi et simplicité ».
La nouvelle supérieure générale est élue pour une durée de six ans.
Dans les jours qui suivent, quatre conseillères sont élues pour assister la supérieure générale dans sa charge. La première élue devient son assistante.
Le 16 juillet, le chapitre a élu une nouvelle supérieure générale pour La Xavière :
Christine DANEL
Elle a 50 ans, est médecin. Elle a vécu plusieurs années en Côte d’Ivoire.
Nous rendons grâce et nous confions sa nouvelle mission au souffle de l’Esprit.
> Voir le portrait de Christine DANEL paru dans le journal « La Croix »
Christine, le chapitre vient de t’élire comme supérieure générale de la congrégation de La Xavière. Qu’est-ce qu’être supérieure générale ? Est-ce que tu as un programme pour les six années à venir ?
Dans les jours qui ont suivi l’élection de la supérieure générale, du 20 au 23 juillet, le chapitre a élu successivement quatre conseillères. Elles vont assister la supérieure générale dans sa charge pour les six années à venir.
Geneviève COMEAU (Assistante)
Mireille MION
Christine MAGNIN
Laurence LOUBIÈRES
Geneviève, tu as été élue première conseillère, c’est-à-dire assistante de la supérieure générale. Peux-tu dire en quoi consiste la mission d’une conseillère ? Comment abordes-tu cette nouvelle charge ?
Après l’élection de la supérieure générale, s’ouvre un temps d’échanges entre les capitulantes. Les sujets traités varient selon les Chapitres. Toutefois il est toujours question de la Mission du Christ qui nous réunit.
Quels besoins percevons-nous dans la société et dans l’Église ? Auxquels choisissons-nous de répondre ?
Ces débats aboutissent à définir quelques grandes orientations auxquelles la supérieure générale et son Conseil seront particulièrement attentives au cours des six années qui s’ouvrent.
Ce temps d’échange dure en général une dizaine de jours.
Après les élections, s’est ouvert un temps de réflexion personnelle et en groupe. Les échanges sont riches, ils demandent écoute et parole libre de chacune afin d’aboutir à la rédaction de textes. Ainsi se dessineront les orientations des six années à venir.
Après un long temps d’échanges, de rédaction, d’amendements, les capitulantes votent, au scrutin secret, les textes rédigés.
La fin du chapitre a été marquée par la rencontre avec Gabrielle et Christian, du groupe des associés à La Xavière. Ils ont fait part de ce qu’ils vivent depuis le dernier chapitre, les évolutions, les questions qui se posent, leurs recherches…
Christian, tu es associé de La Xavière. Tu es marqué plus particulièrement par la vie de Claire Monestès, fondatrice de La Xavière. Est-ce que tu peux dire ce qu’elle représente pour toi ? Comment sa vie rejoint la tienne ?
