Marie-Noëlle fait partie de la communauté de Toronto depuis plusieurs années. Elle nous partage le sens qu’elle donne à Halloween, une fête folklorique célébrée à la veille de la Toussaint, le 31 octobre.

Pourquoi j’aime Halloween ?
Depuis 20 ans je vis au Canada. J’aime particulièrement le soir d’Halloween. Chaque 31 octobre qu’il pleuve, qu’il vente, à la tombée de la nuit, chevaliers, pirates, Transformers, Spiderman, fantômes, princesses, dinosaures, squelettes ambulants, lapins, vaches, accompagnés de leurs parents, sonnent aux portes où trône une ou plusieurs citrouilles sculptées, allumées.
Les portes des maisons s’ouvrent et ils reçoivent des bonbons.

C’est un des seuls soirs de l’année où il y a de l’animation dans les rues, où les familles sortent et où petits et grands se déguisent. C’est l’occasion pour moi de me déguiser (nous avons des perruques aux couleurs flamboyantes et des chapeaux en forme de citrouille sympas), de décorer la maison, de voir plein d’enfants et d’échanger avec nos voisins.

Mon bonheur c’est aussi de sculpter la citrouille, c’est un plaisir simple : en quelques coups de couteaux il apparaît une figure rigolote. Cette soirée exceptionnelle donne la place à la créativité, la convivialité et l’hospitalité! Des concours de sculpture de citrouilles sont organisés dans certaines rues!

Cette fête d’origine celtique célèbre les morts. C’est donc l’occasion de parler de la mort, de la défier, de défier la peur du noir et des monstres qui nous hantent… Je suis consciente que cette coutume peut choquer et que la mort n’est pas un sujet à prendre à la légère. Cependant, pour moi c’est une préparation à la fête de la Toussaint, à la commémoration des Défunts et une manière d’apprivoiser la mort, pour célébrer encore plus la Vie.