Christine Magnin est membre de l’équipe d’animation pastorale nationale des Apprentis d’Auteuil. Elle nous présente sa mission.

Christine, peux-tu nous dire ce que sont les Apprentis d’Auteuil ?

C’est une œuvre d’Eglise, qui existe depuis 153 ans. Elle a été fondée en 1866 par l’abbé Louis Roussel, et avait pour but de sortir de la rue des orphelins qui avaient besoin d’un toit, de nourriture, d’aller à l’école ; et puis de se former professionnellement.

En 1923 le diocèse de Paris a demandé aux Spiritains de reprendre cette œuvre – ce qui fut fait par le père Daniel Brottier. Depuis ce temps, l’œuvre d’Apprentis d’Auteuil est sous la tutelle des Spiritains. Une phrase de Daniel Brottier en dit bien l’esprit : que les jeunes deviennent des hommes et des femmes debout.

Il y a  environ 230 établissements en France métropolitaine et les DOM : crèches, écoles, collèges, centres d’apprentissage, maisons d’enfants à caractère social, centres de formation continue, dispositifs de lutte contre le décrochage scolaire, centres maternels, maisons des familles…

Les 4 grands axes sont : accueillir, éduquer, former, insérer.

En quoi consiste ton travail ?

En premier lieu à accompagner les acteurs en pastorale qui sont au plus près des jeunes dans les divers établissements et structures. Ensuite, préparer les grands événements nationaux : la session pastorale annuelle, le pèlerinage national à Lourdes (le prochain aura lieu en 2021).

Je travaille aussi sur divers chantiers, par exemple : Comment assurer une animation pastorale dans toute la variété des dispositifs d’Auteuil ? Ainsi dans certains dispositifs les jeunes sont en formation pendant 3 mois seulement !

D’après toi, quelles sont les caractéristiques de la pastorale à Auteuil ?

C’est une pastorale qui ne vise pas à « christianiser » tout le monde, mais à « évangéliser ». C’est-à-dire à permettre à ces jeunes de se mettre debout. Pour les chrétiens, cela évoque la  résurrection. Nous avons à le « traduire »  pour les autres, afin qu’ils entrent eux aussi dans ce mouvement.

Il s’agit de faire en sorte que chacun, jeunes, familles, collaborateurs, etc., découvre la valeur de sa vie, se pose des questions existentielles, s’ouvre aux grands défis du monde.

Nous cherchons à cultiver la rencontre de l’autre, qui est à la fois semblable et différent. A Auteuil en effet il existe une grande diversité culturelle et religieuse, dont la pastorale est partie prenante.

Nous faisons aussi des propositions d’animation chrétienne pour de jeunes chrétiens, ou pour des jeunes qui découvrent le Christ et demandent le baptême.

La pastorale à Auteuil s’adresse à tous, ce n’est pas un « entre-soi ».

Qu’est-ce qui te réjouit particulièrement ?

La créativité que déploient beaucoup d’acteurs en pastorale pour rejoindre et accompagner les jeunes. Ce sont aussi des attentions de tous les jours, de la part des collaborateurs de diverses professions ou toutes professions confondues. Je vois de belles figures d’humanité œuvrer chaque jour pour que les enfants et les familles relèvent peu à peu la tête.

En somme, nous vivons un travail éducatif à saveur évangélique.

source : https://www.apprentis-auteuil.org/education-et-scolarite.html