Cela fait sept ans que Marie-Hélène vit à N’Djamena. Elle témoigne.

Que dire, au cours de cette 9 ème année au Tchad, la 7ème à Ndjamena ?

Ma vie ressemble à un puzzle :
Pour contribuer à faire bouillir la marmite commune, je donne des cours de piano, notamment dans un centre culturel, le Centre Al Mouna, j’anime deux chorales d’expatriés, j’assure la catéchèse auprès d’enfants d’une école catholique et j’aide aussi une nouvelle directrice d’une petite école maternelle privée.
Tout cela, me direz-vous, n’est pas terrifiant !

Mais ce qui me préoccupe le plus, c’est de poursuivre le projet BASSIMA commencé depuis 2 ans et demi avec des amis français et tchadiens pour soutenir des enfants vulnérables des écoles publiques, en fait pour le moment dans deux écoles de Ndjamena.
Un enfant vulnérable, c’est un enfant qui mange mal et insuffisamment, qui est régulièrement malade, qui vit dans un contexte socio-familial particulièrement précaire. Les maitresses des classes les identifient et nous les prenons dans un programme d’appui périscolaire, social, avec cantine, suivi santé et accès à notre petite bibliothèque.

A ce jour, nous sommes 6 animateurs tchadiens, et 3 volontaires français à les accompagner. Cette année l’école a mis à notre disposition une salle de classe. Nous accompagnons une soixantaine
d’enfants en suivi et ouvrons la bibliothèque aux autres élèves qui le désirent. Tant qu’on fait de l’animation, de l’éveil, du langage, ça se passe bien, mais quand on veut comme cette année
s’attaquer à la lecture, c’est une autre paire de manches ; on a été aidées par une instit française à la retraite pendant un mois, mais à présent, on continue comme on peut.

Venez voir ! Vous apprendrez beaucoup !

Marie-Hélène