Contemplons la scène de l’apparition du Christ au lac de Tibériade, telle que l’a représentée Duccio di Buoninsegna, peintre italien du 14e siècle.
Apparition du Christ au lac Tibériade, Duccio -Majestas- Sienne
Je regarde l’image

Avec Duccio nous pouvons nous rendre présents à l’apparition de Jésus ressuscité à ses disciples au bord du lac de Tibériade.

Nous voyons d’abord sur la droite un groupe compact de six hommes dans une barque. Courbés, concentrés sur leur tâche, deux d’entre eux agrippent un filet rempli de poissons. Leurs visages crispés, leurs bras tendus manifestent un grand effort. Curieusement leurs quatre compagnons debout derrière eux ne leur viennent pas en aide ; leurs visages sont tournés vers la gauche d’un même mouvement, ils semblent stupéfaits. Le jeune homme en tunique blanc bleuté au centre du tableau porte sa main à son cœur.

Sur la gauche de l’image, deux autres hommes sont en dialogue. Mais que fait celui qui a barbe et cheveux blancs ? Il n’est ni dans la barque ni sur le rocher, il semble posé sur l’eau où nagent deux poissons. Il ne coule pas. Ses mains se tendent vers celui qui se tient sur le rocher : Jésus, reconnaissable à son manteau bleu et sa tunique rouge, appelle Pierre à le rejoindre sur la terre ferme, pourtant il n’est pas tout entier entré dans la scène.

Je médite

Pas de décor dans ce tableau mais l’or de la lumière incréée comme dans les icônes.

Avec Pierre, le Christ m’invite à traverser la mer de mes doutes et de mon incroyance, à prendre sa main tendue pour expérimenter qu’il est le rocher sur lequel je puis reprendre pied. Il m’invite, plein de discrétion.

Serai-je comme le jeune homme de l’image, touché au cœur ? « Il vit et il crut » nous dit l’Evangile à propos de Jean. Intuition de l’amour qui balaie le doute.

Je parle à Jésus, comme un ami parle à son ami.

Et en ce jour de Pâques je me réjouis de tant de joie et de gloire du Christ Ressuscité.

Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité !