L’entrée messianique de Jésus à Jérusalem

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L’évangile du  dimanche des Rameaux qui ouvre la semaine sainte est celui de la l’entrée de Jésus à Jérusalem. Geneviève Roux nous propose de prier avec la fresque que le peintre Giotto a réalisée à Padoue vers 1303.

Giotto, entrée messianique
Giotto , 1303-1306 – Fresque – Église de l’Arena à Padoue

Je regarde la fresque

Cette image carrée est partagée en deux espaces. A gauche un groupe s’avance vers la porte de la ville, évoquée par deux tourelles et des créneaux. La tête et la patte de l’âne créent un espace entre ce groupe et celui qui vient à sa rencontre. Les gens sortent de la ville. Un homme prosterné étend un tapis sous les pas de l’âne, un autre fait passer son manteau par-dessus sa tête, son voisin agite une palme. Tous regardent vers le groupe de gauche.

Assis sur l’âne, très droit, Jésus fait un geste de bénédiction vers ceux qui accourent. Derrière lui les auréoles sur la tête des personnages indiquent qu’il s’agit des disciples, serrés autour de lui. La tête de Jésus se dessine sur le ciel bleu. Des enfants sont perchés dans des arbres, pour mieux le voir passer et pour couper des palmes.

Je relis le texte

Giotto met fidèlement en scène ce passage de l’Évangile. Jésus se tient dans une attitude royale et paisible tout à la fois. Le roi-Messie entre dans sa ville. La promesse faite au Roi David s’accomplit.

Mais le Messie qui entre dans la ville est un Messie humble : il est assis sur un ânon, non pas sur un cheval de guerre. Les petits et les pauvres le reconnaissent et l’acclament.

Jésus est grave. Il entre dans la ville dont il a dit «Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés. » (Lc 13, 34). Il sait qu’il va vers sa Passion.

Je médite

Je peux me tenir avec les disciples. Ils sont tout à la fois heureux et inquiets. Je peux me faire l’un de ces personnages qui accourent vers celui « qui a appelé Lazare hors du tombeau ».

Aujourd’hui encore des foules accourent et se rassemblent pour des motifs divers : match de foot, mariage princier, mais aussi pour aller à Lourdes, pour rencontrer le Pape François…

Et moi, qu’est-ce qui me fait sortir de « ma zone de confort » ?
Est-ce que je suis prêt à sortir à la rencontre du Seigneur, à la rencontre de mes frères et sœurs qui attendent un peu d’attention et de soutien ? Il y a bien des manières d’aller à la rencontre de Celui qui vient !

Évangile de l’entrée de Jésus à Jérusalem (Lc 19, 33-38)

Alors que (les disciples) détachaient le petit âne, ses maîtres leur demandèrent : « Pourquoi détachez-vous l’âne ? » Ils répondirent : « Parce que le Seigneur en a besoin. »
Ils amenèrent l’âne auprès de Jésus, jetèrent leurs manteaux dessus, et y firent monter Jésus.

À mesure que Jésus avançait, les gens étendaient leurs manteaux sur le chemin. Alors que déjà Jésus approchait de la descente du mont des Oliviers, toute la foule des disciples, remplie de joie, se mit à louer Dieu à pleine voix
pour tous les miracles qu’ils avaient vus, et ils disaient : «Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! »

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