A l’occasion du dimanche de la Parole, qui a lieu tous les 3èmes dimanches du temps ordinaire, nous vous proposons de prier l’évangile de cette année : Lc 1, 1-4 ; 4, 14-21.
image : Distant Shores Media/Sweet Publishing, CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons
Pour plus de précisions sur la méthode de prière proposée ici, vous pouvez vous référer à notre fiche pratique Comment prier avec la Bible.
Je lis le texte
Beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, d’après ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole. C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte
de la solidité des enseignements que tu as entendus.
En ce temps-là, lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge. Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L’Esprit du Seigneur est sur moi
parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.
Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération,
et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue,
remettre en liberté les opprimés,
annoncer une année favorable
accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre »
(traduction © AELF)
Entrer en prière
Pour commencer le temps de prière, je soigne le cadre que je me donne : j’allume une bougie, j’installe une icône,… Je m’installe dans une position dans laquelle je me sens bien.
Je me rends attentif(ve) à ma respiration, je me rends présent(e), et je fais le signe de croix.
Puis je me représente une synagogue, lieu de prière et de rassemblement communautaire. J’imagine l’ambiance, je regarde les visages des personnes venues pour prier.
Je demande à Dieu une chose que je désire pour aujourd’hui. Ce peut être la foi que Dieu agit aujourd’hui dans ma vie, ou bien un amour plus grand de sa parole, ou tout autre chose qui me viendra.
Prier
Durant la prière, je pourrai m’arrêter sur un des points suivants ou les parcourir tous, selon ce qui me touchera.
1 – Nous sommes au tout début de l’évangile selon saint Luc, et l’évangéliste commence par s’adresser à son destinataire, Théophile. « Théophile », cela veut dire « qui aime Dieu ». « Théophile », c’est aussi moi aujourd’hui, qui reçoit cette parole transmise de génération en génération.
Je me représente Luc qui écrit, son souci de transmettre, de raconter ce qu’il a connu de Jésus. Je fais mémoire des personnes qui m’ont transmis la foi, et je rends grâce.
2 – Le texte nous présente Jésus qui à son habitude va à la synagogue le jour du sabbat. Il est familier de ce lieu, qu’il fréquente depuis son enfance. Mais aujourd’hui est un jour spécial : il a une bonne nouvelle à proclamer. Je le regarde se lever et s’avancer vers le lieu d’où il fera la lecture. Quelle est sa démarche ? Qu’est-ce qui habite son coeur ?
Et je l’écoute proclamer le texte. J’imagine le ton de sa voix, sa manière de prononcer les mots, en accentuant peut-être sur un passage en particulier : si oui, lequel ? Je lis intérieurement la parole qu’il proclame ; j’essaie de le faire en accord avec lui, avec sa manière de prendre des pauses, de respirer. Qu’est-ce que cela produit en moi ?
3 – Une fois le texte lu, Jésus rend le livre et s’assoit. Il va commenter la parole, selon la coutume. L’essentiel de ce commentaire tient en une phrase : « cette parole de l’Écriture, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit ». Je pèse ces mots, les reçois. Qu’est-ce que cela veut dire pour moi aujourd’hui ?
Finir la prière
Un peu avant la fin du la prière, je prends le temps de parler à Dieu de ce que j’ai découvert, de ce qui m’a touché(e), réjoui(e) ou de ce qui a peut-être résisté. Je parle de tout cela à Dieu, « comme un ami parle à son ami », avec grande confiance.
Je clos la prière en communion avec l’Église, en priant par exemple un Notre Père.