L’espérance est l’ouverture des possibles

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Dans ce passage extrait du livre Le pari de l’espérance, Geneviève Comeau nous indique que l’espérance s’appuie sur le tombeau de Jésus au jour de la Résurrection, trouvé non seulement vide mais ouvert.

L’espérance survient avec l’ouverture des possibles – plus encore : elle est cette ouverture même. Là où l’on croit que la porte est définitivement fermée, que la mort a eu le dernier mot, que la pierre du tombeau bouche l’horizon…, l’espérance ouvre l’avenir.

Espérance, Tombeau, Résurrection

Cette ouverture que tout un chacun peut éprouver à un moment ou l’autre de sa vie, a un rapport avec la résurrection du Christ, dit la foi chrétienne.

C’est ce qu’indique le récit du tombeau vide à la fin des Évangiles :

« Le récit laisse l’histoire de Jésus ouverte ; la pierre tombale qui bouche l’horizon de toute vie ne s’est pas refermée sur la sienne. L’histoire de sa vie terrestre ne dit pas le dernier mot sur sa destinée. Le récit renvoie le lecteur, qui cherche la solution de l’énigme, à la méditation silencieuse de sa vie et de sa parole. L’ouverture du récit sur l’espérance de la résurrection s’exprime dans son registre symbolique : le tombeau n’est pas seulement montré vide, mais ouvert. » (Joseph Moingt, L’homme qui venait de Dieu, Cerf, 1993, p.358)

Le corps de Jésus n’est plus contenu dans le lieu de la mort : vide du tombeau. Mais il y a plus : le tombeau est ouvert. Ouvert pour que l’on puisse constater qu’il est vide, certes. Mais ouvert aussi pour emmener le lecteur ailleurs : « Il n’est pas ici… Il est ressuscité… Il vous précède en Galilée », tel est le message délivré par l’ange près du tombeau dans les Évangiles. C’est l’invitation à marcher à la suite du Ressuscité, en étant précédés par lui. Sortir de la mort, c’est être précédé…

De nouveaux possibles

De nouveaux possibles s’ouvrent alors : Marie de Magdala, venue au tombeau, se retourne en entendant la voix du Bien-Aimé qu’elle croyait mort (Jn  20) . Les disciples d’Emmaüs, qui s’en allaient tristes et déçus car les chefs ont fait mourir celui en qui ils avaient mis leur confiance, retrouvent un élan nouveau (Lc 24).

L’espérance qui s’appuie sur cette ouverture n’est pas cependant une propriété des chrétiens. Mais c’est la foi en la résurrection qui vient en dire l’origine : la promesse de Dieu, réalisée dans le Christ, et offerte à tous. Promesse que la vie est plus forte que tout ce qui cherche à l’étouffer.

L’espérance vient remettre en route ce qui était bloqué, arrêté. Elle vient redonner souplesse et élan, là où la souffrance et les difficultés de la vie ont écrasé l’imagination et fortement limité le champ des possibles.

Dans ce sens, l’espérance ne cherche pas des solutions, mais des passages. Si les amis de Job veulent trouver des solutions et des explications, Job, lui, est en quête d’un passage. L’espérance ne résout pas les problèmes, mais elle découvre un passage là où l’on croyait ne pas pouvoir passer. Elle ouvre une brèche ; elle fait rouler une pierre, comme au matin de Pâques.

(extraits de Le pari de l’espérance, d’A.Cugno et G.Comeau, Lessius, 2016)

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