Hommages au Pape François

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Suite au décès du Pape François, des xavières témoignent de ce qui leur revient spontanément de ces 12 années de pontificat.

Ce qui me vient spontanément en pensant à François, c’est « Fratelli tutti » : tous, frères et sœurs. Il me semble que cette conviction a informé sa manière d’être, simple et proche, et les orientations et combats de son pontificat.  « Fratelli tutti » : une invitation qui nous établit fermement dans l’appel du Christ « Mon commandement, le voici : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » (Jn 15,12)
(Sophie)

Le Pape François, un homme ouvert d’une manière large et généreuse au souffle de l’Esprit Saint, a élargi l’Église et le monde vers tous les horizons, en faveur d’une conversion écologique intégrale. Pour moi, l’horizon le plus crucial qui pourrait transformer le monde vers lequel le Pape nous a entraînés est celui du cœur où l’homme est capable de discerner et de reconnaître ce qui le rend  libre et heureux. N’est-ce pas le but ultime que Dieu s’est donné en créant l’homme ? Il m’a montré le chemin vers un monde plus humain, plus proche d’un Dieu qui s’est fait homme.
(Thanh)

Ce qui me vient en premier en repensant au Pape, c’est la manière dont il utilisait le mot « tendresse » pour parler de Dieu et son attention à manifester cette tendresse à tout le monde et en particulier aux plus petits : combien de personnes il a profondément consolées ! Cette attitude de consolation a pour moi saveur d’évangile !
(Véronique R.)

Le pape François, a donné à voir, à sentir, à concrétiser en actes le souci, l’attention de l’Église pour les plus pauvres et toute la création.
(Aurélie)

Je retiens du Pape François sa très grande proximité et tendresse pour tous les plus petits. Il changeait son programme officiel pour aller saluer les enfants orphelins, prisonniers, sans abris etc…, tous ceux qui étaient ses « préférés », comme pour le Christ !
(Véronique de P.)

Chaque année de son pontificat, François a célébré le jeudi saint, dans une prison, lavant les pieds à ces femmes et hommes détenus.  L’année du COVID, le chemin de croix sur la place St Pierre était avec des personnes du monde de la prison : paroles de détenus, de famille de détenus, du personnel pénitentiaire, des aumôniers de prison. Et cette année, malgré son état de santé, sans pouvoir célébrer, il a tout de même été visiter la prison Regina Caeli, comme s’il ne pouvait pas manquer cela en disant aux détenus : « J’aime faire chaque année en prison ce que Jésus a fait le Jeudi-Saint : le lavement des pieds. Cette année, je ne peux pas le faire, mais je peux et je veux être proche de vous. Je prie pour vous et pour vos familles » Toute cette proximité avec nos frères et sœurs prisonniers me touche beaucoup.
(Monique)

Le pape François nouvellement élu définissait sa fonction de Pontife comme celui qui construit des ponts avec Dieu et entre les hommes, désirant que le dialogue aide à construire ces ponts entre tous les hommes. Je garde de son pontificat son inlassable engagement dans le dialogue, dans la droite ligne du Concile Vatican II, le dialogue interreligieux en particulier et islamo-chrétien spécifiquement. Paroles fortes  et imagées  invitant à ce que « le dialogue devienne la grammaire de la convivialité humaine » ;  gestes posés, en Centrafrique en pleine guerre, en Irak dans les ruines de Mossoul, ou devant le mur  de séparation à Bethléem ; rencontres de hauts  responsables musulmans devenus des amis, le chiite Sistani en Irak ou le sunnite Al Tayyeb  au Caire avec qui il a écrit, de manière inédite, à quatre mains, le Document sur la fraternité humaine. « Le dialogue est l’oxygène de la paix » disait il, cela a été l’oxygène de sa mission au service de l’humanité.
(Colette H.)

Ce que je retiens du pape François, c’est sa joie immense dont j’ai été témoin aux JMJ de Lisbonne en 2023, quand il est arrivé devant les jeunes. Il était fatigué et semblait souffrant, et son visage s’est transformé au fur et à mesure qu’il parlait à la foule de jeunes rassemblée, il était souriant, rayonnant, profondément heureux de cette rencontre avec les jeunes du monde entier.
(Laetitia)

Je garde du pape François la joie de l’Évangile, qui est le titre de sa première exhortation apostolique. Cette joie de l’Évangile, il en rayonnait, elle était sa boussole et ce qu’il n’a eu de cesse d’annoncer et de transmettre, au-delà de toutes les frontières.
(Juliette)

Voici un court passage de l’homélie de clôture des Jmj du pape François que je n’oublierai jamais :
“Qu’est-ce que nous remporterons avec nous ? Je réponds par ces trois mots : briller, écouter, ne pas craindre.
« Aimer comme Jésus : cela nous rend lumineux, cela nous conduit à accomplir des œuvres d’amour. Ne te trompe pas, mon ami, tu deviendras lumière le jour où tu feras des œuvres d’amour. Mais lorsque, au lieu de faire des œuvres d’amour envers les autres, tu te regardes toi-même, comme un égoïste, là, la lumière s’éteint. »
Briller est le premier mot, soyez lumineux ; écouter, pour ne pas s’égarer ; et enfin, le troisième mot : ne pas avoir peur. N’ayez pas peur. Un mot qui revient si souvent dans la Bible, dans les Évangiles.”
(Séverine B.)

Un des derniers gestes du gouvernement de François a été de faire publier la « Lettre sur le processus d’accompagnement de la phase de mise en œuvre du Synode » (15 mars 2025), dont le programme se conclut par l’annonce, en octobre 2028, de la « célébration de l’Assemblée ecclésiale au Vatican ».
Or, autant que je sache, on parle habituellement de « célébrer » un synode ou un concile. Pourquoi une « assemblée ecclésiale » ? On peut faire l’hypothèse qu’elle serait composée majoritairement de « simples » baptisé.e.s (non-évêques). Et qu’elle aurait le même statut décisionnaire qu’un synode? Bref, discrètement mais sûrement, François invite à un pas de plus dans la réforme de la gouvernance de l’Église. Remercions-le, et engageons-nous sur les chemins qu’il a ouverts !
(Agata)

Je retiens du pontificat de François :
– Un geste: le pape Francois est venu en pèlerinage pénitentiel au Canada pour rencontrer des peuples autochtones, au bord du lac Sainte-Anne, en juillet 2022. « Je demande pardon pour la manière dont, malheureusement, de nombreux chrétiens ont soutenu la mentalité colonisatrice des puissances qui ont opprimé les peuples autochtones. Je suis affligé. Je demande pardon, en particulier, pour la manière dont de nombreux membres de l’Église et des communautés religieuses ont coopéré, même à travers l’indifférence, à ces projets de destruction culturelle et d’assimilation forcée des gouvernements de l’époque, qui ont abouti au système des écoles résidentielles. »
– Une encyclique : homme de dialogue, sa lettre encyclique Fratelli Tutti sur la fraternité et l’amitié sociale m’inspire toujours beaucoup. « Le dialogue persévérant et courageux ne fait pas la une comme les désaccords et les conflits, mais il aide discrètement le monde à mieux vivre, beaucoup plus que nous ne pouvons imaginer. »  (n° 198)
– Un appel à continuer dans son élan.
(Marie-Noëlle C.)

Je retiens du pape François : 
– deux mots : JOIE et MISÉRICORDE, comme deux invitations pressantes pour notre monde et pour y vivre en disciples-missionnaires du Christ.
– et de nombreuses expressions imagées très suggestives qui fleurissent tout au long de ses exhortations et discours pour parler de l’Église :  » en sortie », invitée à être « un hôpital de campagne », la comparant non pas à une sphère mais à un polyèdre ; les expressions pour exhorter les jeunes à ne pas « regarder la vie depuis le balcon », ou l’évocation « des saints de la porte d’à côté » ; sans oublier une approche renouvelée de la manière d’envisager la pastorale avec des critères tels que « le temps est supérieur à l’espace » (cf. Evangelii Gaudium).
(Brigitte L.)

Le pape François est une figure importante dans ma vie de foi. Baptisée enfant, je m’étais éloignée de l’Église et je suis revenue à la foi catholique sous son pontificat. Sa figure, incarnant pour moi l’amour en parole et en acte, a beaucoup contribué à ma « réconciliation » avec l’Église. Son encyclique Laudato Si’ m’a aussi conduite à une plus grande unification dans ma vie de chrétienne. Ce texte, ainsi que ses nombreuses initiatives de dialogue, ont également pu être le point de départ de conversations passionnantes avec des athées, des chrétiens non pratiquants et des personnes d’autres religions.
(Perrine H.)

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