Peu de temps après avoir découvert Talitha Kum, le Réseau International de la Vie Consacrée contre la traite des personnes, Danièle Rozière s’est lancée dans l’aventure et lance le projet en Côte d’Ivoire.

Talitha Kum : ça vous dit quelque chose ? Oui, bien sûr, une citation biblique, une parole de Jésus pour relever de la mort une petite fille ! Bravo ! mais c’est aussi le nom que les Religieuses de l’Union Internationale des Supérieures Générales (UISG), ont donné au réseau qu’elles ont créé pour lutter contre la Traite Humaine…

Talitha Kum: c’est ma découverte en novembre 2018 de ce grand mouvement de religieuses, religieux et laïcs engagés au service de la liberté et de la dignité de chaque personne, qui existe depuis 11 ans: 17 réseaux régionaux dans 70 Pays sur les 5 continents (dénombrés en 2016). Invitée à participer à la session organisée par Talitha Kum Burkina Faso (soutenu par Talitha Kum Rome), j’ai davantage pris conscience de la réalité actuelle, complexifiée par la mondialisation, de personnes fragilisées, vulnérables, proies faciles de personnes, de réseaux mêmes, sans scrupules qui saisissent toutes les occasions de tirer profit des autres… Suite à cette sensibilisation, je me suis engagée à lancer quelque chose sur la Côte d’Ivoire : quelle gageure !

Talitha Kum : A partir de janvier 2019, j’ai pris mon bâton de pèlerin, je me suis équipée d’un téléphone avec whatsapp … et j’ai entrepris de contacter des responsables de divers instituts de la vie consacrée sur Abidjan, le président de la Conférence des religieux de Côte d’Ivoire, le vicaire général, et tout récemment le Cardinal-archevêque d’Abidjan … L’accueil qui m’a été réservé m’a encouragée à aller de l’avant. J’ai voulu aussi associer Justice et Paix et, si possible, la Caritas. Nous avons tenu 6 réunions : des participants au nombre restreint (entre 3 et 8), mais chaque fois des nouveaux, ce qui signifie que le cercle des personnes motivées s’élargit.

Nous avons repéré 4 lieux de traite : la migration clandestine, la prostitution, les petites bonnes dans les familles et les enfants dans les plantations.

Nous nous proposons de centrer notre regard sur la réalité prégnante des petites bonnes sur Abidjan.

En juillet 2019, 3 membres de notre groupe ont présenté un projet au Bureau de la Conférence des religieux  :

Une session de sensibilisation pour tous les Instituts de la Côte d’Ivoire
Un répertoire des organismes existants au service de ce public vulnérable
Un « rêve » d’action concertée en paroisse (sensibilisation par le curé et prolongement par les comités de Justice et Paix et Caritas).

Talitha Kum : En janvier 2020, un an après le démarrage, nous avons bon espoir de pouvoir organiser une session bientôt (obtenir le lieu disponible, les formateurs et le budget !). Le répertoire avance à pas très lents… Le contact avec les paroisses avance petitement… Mais, en quelque sorte, nous pouvons dire que :
Talitha Kum Côte d’Ivoire…. fait ses premiers pas !

En juillet 2020, la Conférence des Supérieurs majeurs de Côte d’Ivoire (CSMCI) a adressé un courrier à l’UISG (section Talitha Kum) pour proposer une action de sensibilisation / Formation.

En septembre 2020, nous avons reçu une réponse favorable  et en octobre 2020, la subvention demandée nous est parvenue…

Si la situation sanitaire et politique le permet… nous aurons 3 jours de formation (15-19 février 2021) et nous pourrons ainsi lancer l’antenne de TK Côte d’Ivoire avec les Instituts religieux concernés et intéressés. Perspective réjouissante !

Danièle Rozière, communauté d’Abidjan-Angré