Choisir la vie religieuse, c’est choisir ce que l’on a reçu : une attirance particulière pour le Christ, l’élan pour aimer et servir. C’est miser sa vie librement sur ce compagnonnage-là, avec d’autres, animés par un esprit commun.

Dans le contexte actuel, ce n’est plus seulement l’agir des religieux, leur parole, leurs activités pastorales qui sont en jeu, mais le témoignage du sens d’une vie construite sur un « Toi seul » dit au Seigneur, qui manifeste que le Christ peut remplir une existence, lui donner sens et joie.

Oser la question de la vie religieuse, c’est entrer dans un discernement ancré dans une expérience, qui demande le temps d’un chemin, pour découvrir un style de vie fondé sur le Christ.

Icône du Christ et de l'abbé Mena (Musée du Louvre)
Une expérience

Oser la question de la vie religieuse, c’est d’abord découvrir ce qui m’anime intérieurement.

Une expérience spirituelle : la rencontre d’un Dieu qui veut ma joie, une relation personnelle avec le Christ, la résonance forte d’un passage d’évangile, la découverte en moi d’un désir plus grand que moi… Une attirance, une attraction, un appel.
Le désir de faire connaître à d’autres ce qui me fait vivre, ce Dieu qui nous veut heureux : un élan apostolique.
Le goût de la vie en Église.
Le goût d’aimer et de servir, de s’engager dans notre monde contemporain, avec ses ombres et ses lumières.
Désirer être heureux (se) ! La vie religieuse n’est pas un choix par dépit, une fuite du monde ou de soi-même. Choisir la vie religieuse, c’est choisir la vie (cf. Dt 30, 19).

« Je voudrais, avec une grande force et une grande conviction, à partir d’une longue expérience de vie personnelle, vous dire, à vous les jeunes : n’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ et vous trouverez la vraie vie. » (Benoît XVI, Homélie du 24 avril 2005)

Un chemin

Choisir la vie religieuse, cela demande du temps, des étapes, la confirmation progressive du désir initial, et une certaine maturité humaine et spirituelle.

Ne pas rester seul(e) avec ses questions ! En parler avec des personnes de confiance, rencontrer le Service des Vocations de son diocèse.
Un accompagnement spirituel, par une personne formée à cela, est nécessaire dans cette période de recherche.
Faire connaissance avec des familles spirituelles, découvrir des affinités, repérer où l’on se sent davantage « chez soi ».
Frapper à la porte d’un institut, d’une communauté : rencontrer les personnes, séjourner, participer à la prière, à la vie commune, à des activités. Puis relire ce que j’y ai vécu (joies, résistances, ouvertures, prises de conscience…).
Faire une retraite selon les Exercices spirituels de saint Ignace, pour affiner le discernement.

« Que soit toujours vrai ce que j’ai dit un jour : « Là où il y a les religieux il y a la joie ». Que nous soyons appelés à expérimenter et à montrer que Dieu est capable de combler notre cœur et de nous rendre heureux, sans avoir besoin de chercher ailleurs notre bonheur. » (Pape François, Lettre aux consacrés, 2014)

Un style de vie

La vie religieuse a des visages multiples et bien différents ! Mais elle est toujours une manière de suivre le Christ. Elle a quelques traits caractéristiques qui sont une façon d’envisager la vie à partir de la vie du Christ, une manière de participer à la mission du Christ, avec d’autres.

Une vie de prière personnelle et communautaire.
Une vie communautaire et fraternelle au service d’une mission.
Une orientation particulière (le « charisme ») à partir de l’intuition du fondateur ou de la fondatrice.
L’engagement par des vœux : chasteté, pauvreté, obéissance. Les vœux sont une manière de vivre la suite du Christ chaste, pauvre, obéissant. Ils nous enseignent un art de vivre les relations sans captation, une sobriété qui rend libre, l’expérience d’être envoyé(e).
Oser une aventure spirituelle, fondée sur l’amour du Christ, avec d’autres, dans notre monde !

« Nous devons nous demander encore : Jésus est-il vraiment notre premier et unique amour, comme nous nous le sommes proposés quand nous avons professé nos vœux ? C’est seulement s’il en est ainsi que nous pouvons et devons aimer dans la vérité et dans la miséricorde chaque personne que nous rencontrons sur notre chemin, parce que nous aurons appris de lui ce qu’est l’amour et comment aimer : nous saurons aimer parce que nous aurons son cœur même. » (Pape François, Lettre aux consacrés, 2014).

Découvrir La Xavière

Il est possible de venir passer un temps dans une communauté : un repas et un office, un week-end, voire quelques semaines.

Nous proposons aussi des week-end découverte. En Europe, un weekend Découvrir La Xavière a lieu deux fois par an à Paris.

Contacts :