C’est une étape essentielle de la formation. Vécu comme un temps de solitude et de silence, il se déploie sur deux années qui permettent de s’enraciner, de vivre des changements intérieurs profonds et de mûrir le choix de la vie religieuse.
De la demande d’entrée au noviciat accueillie par La Xavière à la demande de faire profession temporaire, que de chemin à parcourir à travers une traversée pascale !
Par une sorte d’entrée au désert, par l’apprentissage de la prière personnelle et communautaire, par l’expérience des 30 jours d’Exercices spirituels à l’école de saint Ignace, le noviciat favorise les conditions pour vivre une expérience spirituelle fondatrice à la suite du Christ.
Ces deux ans permettent peu à peu de s’approprier l’esprit de la congrégation, d’en connaître la vie et l’histoire et de discerner jour après jour la volonté de Dieu ! Le noviciat est un temps d’initiation à la vie religieuse, aux vœux, à la vie communautaire et apostolique.
Les novices n’ont plus d’activités professionnelles mais des périodes de stage dans des lieux variés leur sont proposées.
Actuellement, le noviciat se passe soit en France dans la communauté de Vanves, soit au Cameroun dans la communauté de Yaoundé. Dans les deux lieux, les novices participent à des rencontres d’internoviciat en lien avec d’autres congrégations.
Arrêter mon travail pendant deux ans, changer de mode de vie et de relation, ce n’est pas rien !
Il m’a fallu dépasser petit à petit craintes et appréhensions, lâcher prise, pour entrer pas à pas dans l’aventure :
- celle de la fraternité que ce soit dans la communauté comme dans les rencontres en internoviciat,
- celle de la prière personnelle et communautaire,
- celle de l’accompagnement,
- celle de l’envoi à travers les différents expériments,
- celle enfin de toutes les découvertes : de soi-même, des autres, de Dieu, d’une congrégation (son histoire, sa spiritualité).
Aujourd’hui, quelques mois après mes premiers vœux, je suis heureuse de ce temps pris et reçu comme un cadeau, avec ses hauts et ses bas, ses épreuves à traverser et ses joies, et sur lequel je peux m’appuyer.
Adeline