Ignace naît au pays basque espagnol en 1491, un an avant la découverte de l’Amérique. En lisant la vie des saints, il se dit : « Pourquoi pas moi ? » et cherche comment servir Dieu et ses contemporains.

Six de ses amis, dont François Xavier, partagent une même conviction : Dieu est présent au cœur de ce monde qu’il aime. Alors qu’Ignace a 39 ans, ils décident de se mettre ensemble au service du Christ et de partir là où l’Église, par l’intermédiaire du pape, les enverra.

Ignace, fondateur de cette « Compagnie de Jésus », reste à Rome ; d’autres compagnons partent à travers toute l’Europe et jusqu’en Asie. Ils se consacrent à l’éducation des enfants et des jeunes, à la formation spirituelle ; ils servent auprès des malades et des laissés pour compte aussi bien qu’auprès de personnes ayant une influence dans la société.

Ignace meurt en 1556, inaugurant pour ses compagnons jésuites, une nouvelle manière d’annoncer l’Évangile et d’être présents dans le monde.

A la suite des compagnons d’Ignace …

A la suite des compagnons d’Ignace, les xavières sont façonnées par la dynamique des Exercices spirituels. Ces derniers, fruits de l’expérience d’Ignace, aident chacun à se tenir enraciné en Dieu et immergé dans le monde.

Les Exercices sont d’abord un livre édité pour la première fois en 1548. Un livre d’expériences et de pratique, un livre destiné à un accompagnateur spirituel. Le but des Exercices est de renvoyer celui qui les fait à Dieu, son Créateur et Seigneur. S’attacher à la personne de Jésus, tout en gardant sa personnalité propre, telle est l’expérience proposée.

C’est un chemin en quatre étapes appelées semaines. Le portail d’entrée est le « Principe et fondement » qui suscite le désir d’avancer en eau profonde. La première semaine vise à désensabler la source des eaux vives que chacun porte en son cœur et qu’il obstrue sans cesse. Il devient alors capable d’accueillir le Christ. Les trois autres semaines l’invitent à contempler celui-ci à travers les « mystères » de sa vie. Cette contemplation se fait avec tout l’être : intelligence, mémoire, volonté. Elle se fait aussi avec les sens pour que l’Évangile prenne corps dans la vie du retraitant. Dans la spiritualité ignatienne, il n’y a pas d’un côté le sacré et de l’autre le profane car tout peut nous conduire à Dieu. Le monde est le lieu de la rencontre avec Dieu.

C’est une expérience à vivre avec un cœur large et généreux. Pour Ignace, l’amour se prouve par les actes, l’union à Dieu s’exprime par et dans l’action. Celui qui se donne à Dieu se donne à son action dans le monde.