Le dernier dimanche de l’année liturgique, nous fêtons le Christ Roi de l’Univers.

Gaëlle nous invite à contempler ce roi, présenté de manière si contrastée dans l’évangile.

« Voici votre Roi » (Jn 19, 14).

Celui que présente ainsi Pilate à la foule, c’est Jésus.

Il est assis, seul, dehors sur une estrade, portant une couronne d’épines et un manteau pourpre. Ce roi n’en a tellement pas les apparences que les hommes l’ont tourné en dérision, l’ont frappé, et l’ont condamné.

Quel contraste avec Celui qui nous est présenté dans l’évangile de ce jour (Mt 25, 31-46) : il est, lui aussi, assis, mais cette fois, sur un trône de gloire ; non plus seul mais entouré d’anges. Face à lui, encore une foule, mais là, c’est lui qui décide de leur sort, séparant les brebis des boucs.

Quelle royauté du Christ l’Église nous invite-t-elle à célébrer aujourd’hui ? Roi humilié ? Roi glorieux ?

La parabole se poursuit en nous révélant une image du roi plus complexe alors qu’il prononce ces paroles : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ». Ces petits de ses frères auxquels il s’identifie ce sont les pauvres, les prisonniers, les malades, les migrants…

Voilà notre Roi.

Lui qui n’a pas retenu le rang qui l’égalait à Dieu mais qui s’est anéanti, en devenant semblable aux hommes, il continue ce chemin, il descend de son trône, venant à nous dans les plus pauvres.

Demandons-lui la grâce de le reconnaître et de l’accueillir dans tous ces frères et sœurs qui croisent nos routes. Qu’il soit aussi l’hôte de nos cœurs, qu’il y règne afin que nous marchions sur ses traces dans la voie du Serviteur.