Vient de paraître Lumière dans notre nuit – Recueil des messages de l’épiscopat tchadien (1965-2020) : édition présentée et commentée par Noëlie Djimadoumbaye.
Noëlie Djimadoumbaye est xavière de nationalité tchadienne. Géographe et théologienne, elle se spécialise en théologie morale en cycle de doctorat au Centre Sèvres, Facultés jésuites de philosophie et théologie, à Paris, avec une recherche sur l’écologie. Elle est aussi membre du Centre de Recherche et d’Action Sociale (CERAS) des Jésuites à Saint-Denis (France).
Présentation
La plus jeune Église catholique en Afrique est celle du Tchad. Elle ne fêtera le centenaire de l’arrivée de ses missionnaires qu’en 2029. Ce pays situé au coeur de l’Afrique n’a jamais connu un temps de paix depuis son indépendance en 1960. Des « évènements » aux conséquences nationales menacent constamment le faible tissu économique, social et politique que les différents régimes qui se sont succédé ont tenté de mettre en place. Aujourd’hui, le Tchad ne s’illustre sur la scène internationale que par les interventions « musclées » de son armée dans la sous-région.
Cependant, une voix peu audible mais régulière et persévérante se fait entendre depuis des décennies. C’est celle des évêques de la Conférence Épiscopale du Tchad (CET) à travers le traditionnel « message de Noël » et d’autres messages. Ce message qui, au début, ne s’adressait qu’aux fidèles catholiques va progressivement s’ouvrir à toutes les personnes de bonne volonté, toutes religions confondues. Son objectif est de sauver le Tchad de la dissolution politique, morale, sociale et spirituelle…naturellement.
La figure du Baptiste est sans conteste la meilleure illustration de ce magistère ordinaire des évêques du Tchad à travers leurs différents messages. Ils ont été et restent « cette voix qui crie dans le désert », appelé à reverdir et à fleurir. Ces « messages de Noël » font régulièrement dresser les oreilles à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. (Extrait de la préface de Mgr Edmond Djitangar, Président de la CET)