Les xavières de la communauté d’Aix-en-Provence sont engagées de diverses manières dans la vie paroissiale. Elles nous donnent un écho des liens fraternels qui se construisent à travers activités et rencontres.

L’Unité Pastorale Saint-Eugène-de-Mazenod, à Aix-en-Provence, regroupe les paroisses St Paul et St François d’Assise. La population de la paroisse St Paul, très mélangée ethniquement parlant, regroupe dans l’ensemble des personnes plus âgées et plus précaires que celle de St François. Notre unité pastorale est animée depuis septembre 2021 par la Communauté du Chemin Neuf. Deux prêtres et deux couples y sont engagés. Si la manière d’envisager la pastorale a changé depuis leur arrivée, notre entente est bonne car nous partageons la même spiritualité ignatienne.

église Saint François (Aix)

Simone participe à la pastorale des funérailles

« Très impliquée sur la paroisse St Paul, je participe entre autres choses à l’équipe des funérailles.
Rencontrer les familles, préparer la célébration et l’assurer, cela prend bien deux à trois heures chaque fois. Mais c’est une mission que j’aime beaucoup. La rencontre des familles est toujours un moment fort, où les personnes se livrent volontiers. J’ai à les écouter avec compassion, sans juger, et à m’ajuster à leur désir, à faire naître une lueur d’Espérance. Même dans les situations les plus difficiles, il y a toujours quelque chose de lumineux… que les familles n’ont pas toujours perçu.
Je rends grâce au Seigneur de pouvoir ainsi partager quelque chose de ma foi pour leur permettre de « repartir dans l’espérance », comme le dit le rituel des funérailles. »

Germaine fait partie de l’équipe de coordination de l’unité pastorale

« Des changements sont arrivés et ravivent, si l’on peut dire, la vie paroissiale. C’est ainsi que, chaque lundi matin, l’équipe de coordination se retrouve. Elle est composée de Blandine, la coordinatrice de l’unité pastorale, et d’une dizaine de paroissiens dont je fais partie. J’apprécie ce temps où chacun partage un peu de son vécu de la semaine avant de prévoir les événements de la semaine à venir. La rencontre est constituée d’un temps de partage et d’un temps d’organisation, d’autant plus que chacune des deux paroisses a son fonctionnement propre.

Je participe aussi au temps de « l’Assiette de St François ». C’est un temps convivial qui a lieu une fois par mois et qui est ouvert à tous. Le repas est préparé dès 8h du matin par une équipe sur place.

Chaque soir je rends grâce pour ce qui m’a été donné de vivre dans la journée, étonnée d’être témoin du travail du Seigneur dans la Vie de L’Autre. »

germaine

Emmanuèle rencontre chaque semaine des personnes sans domicile fixe et retrouve d’autres paroissiens pour des temps de partage

« Avec quelques membres de la paroisse, je rencontre une fois par semaine des personnes sans domicile fixe à l’association Germain Nouveau. Le nom de cette association est celui d’un écrivain aixois ayant vécu lui-même de nombreuses années d’errance. J’aime ce temps gratuit d’amitié, autour d’un café, d’une partie de cartes ou de dés, avec des personnes vivant sous tente ou dans un foyer, ainsi qu’avec les responsables de l’association.

D’autre part, nous sommes une huitaine de personnes à nous retrouver régulièrement en « fraternité », petite équipe paroissiale qui partage autour d’un thème proposé par le Conseil paroissial. Cette année, nous échangeons à partir de textes de Charles de Foucauld. J’apprécie ce lieu où la parole circule, où l’on apprend à se connaître. Un lieu où l’on fait Église ! »

Dominique prépare le « café parvis » à la paroisse St Paul

« Depuis quelques mois, dans nos deux paroisses, un « café parvis » s’est mis en place. Le premier dimanche de chaque mois, trois quarts d’heure avant la messe, une petite équipe prépare boissons chaudes et biscuits sur le parvis, ou au fond de l’église quand il fait moins beau. L’objectif est de se rencontrer tout simplement, de faire plus ample connaissance, sans précipitation, en goûtant ce temps donné… Ce rendez-vous mensuel régulier est un maillon de plus, dans les nombreuses activités existantes, pour tisser des liens. Cela se fait à-travers un sourire, un échange de prénoms, une écoute, une question… Nous ne sommes jamais très nombreux, mais j’aime ces contacts tout simples, où, le temps d’un regard ou d’une conversation plus profonde, se construit une fraternité en actes, un verre la main… »

dominique