Adeline Besnier a fait ses vœux définitifs en août 2023. Un article lui est consacré dans la revue Église des Alpes-Maritimes, de février 2024. Être religieuse change-t-il quelque chose à sa manière d’exercer son métier de gériatre ?
Adeline a choisi de se spécialiser en gériatrie lors d’un stage à la fin de ses études de médecine. « La rencontre d’un des médecins de service m’a marquée. » Souvent, elle ne dit pas qu’elle est religieuse : « Si je le dis d’emblée, il y a quelque chose qui va gêner la relation ». Elle le dira parfois plus tard, comme elle l’explique plus longuement dans l’article à découvrir ci-dessous. Mais ce qui est sûr, c’est que sa relation aux autres et sa vie de prière se nourrissent mutuellement.
« Dans la prière communautaire, nous portons ensemble, devant Dieu, les situations qu’on rencontre,toutes les personnes avec qui on est en lien. En priant la Parole de Dieu, ça peut m’aider à porter un autre regard sur une situation. Et en relisant la journée, ça me permet d’être plus attentive à des signes de vie qui seraient passés inaperçus si je n’avais pas pris ce temps de relecture. Tous les textes de guérison par exemple, la manière d’être du Christ avec les personnes, l’attention qu’il a envers les plus pauvres, la patience aussi, et le temps, sa disponibilité, ont pu parfois m’éclairer, m’aider à vivre certaines situations où j’aurais eu envie de passer vite. »
Être religieuse change-t-il autre chose à sa manière d’exercer son métier ?
« Ce qui change quelque chose dans la manière de vivre la mission, c’est le fait d’être envoyée : ce n’est pas en mon nom propre, je suis envoyée dans la communauté et dans un lieu comme le travail par la supérieure générale. C’est elle qui, dans le dialogue, envoie. Et, dans la manière de vivre l’envoi dans la vie religieuse, il y a le fait qu’on n’est pas tout seul, il y a cette dimension communautaire. »
Merci à Denis Jaubert pour l’autorisation de reproduire intégralement l’article sur notre page !
