Claire et Thérère font partir de la communauté de Montréal, au Québec. Elles partagent leur exploration en Gaspésie, une occasion de mieux connaître et aimer la terre du Québec sur laquelle elles vivent depuis quelques années.

Connaître et aimer …

Écho d’une exploration hivernale : 7 jours de randonnée en raquettes, sac au dos et nuits en « refuge rustique », dans le massif des Chic-Chocs en Gaspésie entre le 26 décembre 2015 et le 3 janvier 2016.

Une aventure à quatre: deux xavières et deux amis québécois, qui ne se connaissaient pas entre eux.

Décider de partir: serons-nous capables?

Se préparer : préparer son sac avec l’essentiel, juste l’essentiel, mais aussi de quoi parer à l’inconnu (météo, matériel qui casse, corps qui flanche…). De la nourriture en juste quantité, qui supporte le gel et ne pèse pas trop, donc déshydratée autant que possible. Malgré tout, des sacs de 20 kg au début…

Passer de la dispersion de nos jours à une unification : voyager ensemble. Rouler 850 km le long du St-Laurent, entrer dans la nature. Pas de téléphone (on ne capte pas), pas d’Internet, pas d’électricité, pas d’eau (mais de la neige), très peu d’humains.

Entrer dans la routine de la marche et de la vie en refuge : entretenir le feu dans le poêle à bois, faire fondre la neige, filtrer l’eau, emplir les gourdes, refaire les sacs, préparer les collations. Puis prier l’office tous les quatre, et partir.

Marcher au rythme les uns des autres. Faire attention au plus lent. S’encourager. Sentir ses limites, celles des autres, adapter l’itinéraire, choisir de poursuivre le chemin ensemble.

Arriver au refuge avec soulagement, parfois dans le noir car la nuit tombe à 16h. Découvrir si nous le partagerons avec d’autres randonneurs ou pas. En tout, nous avons rencontré 5 couples dans les refuges, trois nuits sur six. Parfois la conversation ouvre sur un partage des questions liées à la foi et à l’Église…

Prier en marchant. Se sentir tout petit dans cette nature majestueuse. S’émerveiller. En particulier au Pic de l’Aube, dans le brouillard le 31 décembre et qui le lendemain, 1er jour de 2016, nous a découvert avec le soleil la vallée et le Mont Albert. L’encyclique Laudato Si, lue ensemble le soir, résonne dans ce cadre avec une force étonnante…

Action de grâce pour le grand air, la force des éléments, la beauté des paysages, l’expérience de vie, l’apprivoisement de cette terre du Québec avec nos corps.

Thérèse et Claire