Joëlle Ferry, supérieure générale de La Xavière et vice-présidente de la CORREF (Conférence des Religieux et Religieuse de France) a participé à la clôture de l’année de la vie consacrée, du 28 janvier au 2 février à Rome. Elle nous partage ses impressions.

Impressions sur la rencontre à Rome pour la clôture de l’année de la vie consacrée

Entre 4000 et 5000 consacré(e)s de tous pays, tous âges, toutes formes de vie consacrée, toutes couleurs (de peau et d’habits !) ont circulé dans Rome, particulièrement dans la cité du Vatican, salle Paul VI, pour vivre ensemble un temps clôture de cette année de la vie consacrée qu’avait proposée le pape François. Le thème général était : Vie consacrée en communion.

Je ne peux noter ici que quelques flashs personnels de cette expérience d’unité dans la diversité, d’universalité, de fraternité qui réconforte dans la foi et la vocation propre tout en interrogeant sur les modalités de vivre la suite du Christ aujourd’hui et de le faire connaître.

J’ai vécu et ressenti cette unité lors de la veillée de prière inaugurale dans la basilique Saint-Pierre resplendissante de lumière. Prière ouverte par un Jubilate Deo suivie de chants, psaumes et lectures en latin, italien, anglais, français, espagnol alternés par des choristes et la foule. J’ai été émue de chanter à pleine voix le Credo lors du pèlerinage jubilaire de la miséricorde à Sainte-Marie-Majeure devant la « confession ».

La fraternité était sensible dans les rues, les cafés et restaurants, dans les queues pour les nombreux contrôles de sécurité avant d’entrer dans les églises et salles de conférence, en commentant telle ou telle parole que nous recevions, lors du concert donné un soir. Ambiance joyeuse qui a permis de vivre dans la bonne humeur les « bugs » inévitables à ce genre de rassemblement !

Comment ne pas mentionner aussi l’audience avec le pape François que j’ai eu la chance de vivre au premier rang (réservé aux président/tes des conférences de religieux et Instituts). Je l’ai trouvé fatigué mais toujours joyeux et présent à celui qui parlait. Ses propos, de même que ceux des « officiels », n’ont pas été novateurs par rapport à ses paroles de l’année de la vie consacrée : la joie, les périphéries, l’invitation à réveiller le monde, l’appel à être experts en communion. Ce qui m’a frappée, c’est l’intensité et la vigueur avec lesquelles il nous a appelés à la prière (« moelle de la vie consacrée ») et interpellés sur ce point (« priez-vous vraiment pour les vocations ? »), à la gratitude et à l’étonnement pour la rencontre du Christ, à vivre dans la joie un chemin de proximité avec Jésus, avec les autres. La vie religieuse est une belle vocation, me suis-je dit tout au long de ces journées !

Après l’audience, j’ai eu la chance de pouvoir lui dire quelques mots : « les religieuses de France ont été confortées par les paroles que vous nous avez adressées dans cette année de la vie consacrée. Nous sommes heureuses de vous avoir pour pape ! ». Il m’a simplement répondu : « Merci ! Priez pour moi. ».

Joëlle