Ils étaient trois,

Arbres plantés
Dans la maison de Dieu
Sentinelles du jour
Et serviteurs fidèles

Ils étaient trois,

Arbres plantés
Dans la maison de Dieu
Humbles croyants
Et veilleurs matinaux

Ils étaient trois,

Arbres dressés
Priants de Dieu
Ils ont ployé sous la lame barbare

Ils étaient trois,

Arbres élevés
Priants de Dieu
Déracinés par la haine d’un homme

Ils étaient trois,

Arbres fraternels
Mêlant leurs branches
Lourdes de larmes, d’espoirs et de joies,
A celles
De l’humanité tout entière

Ils étaient trois,

Arbres fraternels
Aux branches tournées
Vers ce Père
Dont l’unique dessein
Est de rassembler ses enfants

Ils étaient trois,

Arbres de la Croix
Bras tendus vers le ciel
Pour implorer la paix
Bras ouverts sur la terre
Pour embrasser chacun
Dans un même pardon

Ils étaient trois,

Arbres de Vie
Plus forte que toute mort
Arbres de Vie
Femmes et homme relevés
Disciples désormais
Configurés au Maître

Ils étaient trois,

Nous serons des millions
Nous serons des forêts
A croire, encore et encore
Et malgré tout
Et malgré nous
A la fraternité

Colette Hamza, octobre 2020

Poème écrit au lendemain de l’attentat de Nice du 29 octobre 2020 qui a coûté la vie à deux femmes et un homme priant dans la cathédrale.