Thérèse Bourguignon, xavière à Marseille, est décédée ce 1er juillet 2023. Sa vie a été marquée par une grande sensibilité aux petits et aux souffrants.
Thérèse est née un 15 Octobre, date de la fête de Ste Thérèse d’Avila, qu’elle aimait beaucoup. Originaire de Lyon, elle a grandi avec ses frères et sa sœur jumelle pendant la guerre, où elle a mené des actes de résistance, encore enfant. Travailleuse familiale, elle œuvrait auprès de familles en grandes difficultés sociales des banlieues de Lyon.
Elle est entrée à La Xavière en février 1963 à l’âge de 26 ans et a fait son engagement définitif à 33 ans. Elle a été en mission à Marseille où elle a dirigé le Foyer de la Claire Maison (1969-79). Avec d’autres xavières, elle a mené les travaux de la Pourraque dans les années 70. Nommée directrice du Calvaire de St Étienne (1981-1990), son expérience a été fort utile à la Maison Médicale Jeanne Garnier où elle est nommée dans les Ressources humaines de 1990 à 1992. Nommée à Toulouse comme supérieure locale de 1992 à1996, elle s’investit dans une association de réinsertion. De 1996 à 2011, elle revient à Paris où elle est aumônier d’hôpital à Curie.
Depuis 2011 elle était revenue à Marseille, retrouvant avec joie le foyer et la proximité avec les filles, le directeur et les éducatrices; elle avait rejoint l’équipe d’aumônerie de l’hôpital de la Conception, où elle était très appréciée. Quand sa santé est devenue trop fragile, elle est arrivée dans la Maison du Bon Pasteur à la Pentecôte 2021.
Thérèse était sensible aux petits et aux souffrants, discrète, active, courageuse, enthousiaste pour les propositions communautaires, ouverte aux questions de société, attentive à chacun(e), et toujours disponible pour écouter ceux et celles qui avaient besoin d’une oreille attentive.
Voici le témoignage qu’elle donnait pour son jubilé de 50 ans de vie religieuse :
« Il m’a fallu les années de formation pour réaliser pleinement qu’être xavière, c’était être disciple du Christ et non pas seulement être militante de causes et de valeurs multiples, certes très bonnes en soi mais insuffisantes. Il m’a fallu consentir à certains émondages pour aimer à la manière de Dieu. Dieu passe par des retournements de ce qui parfois peut paraître le meilleur, mais n’est pas suffisamment ajusté à l’Évangile. Ainsi, jour après jour, j’ai appris à devenir disciple. »
Que la Paix et la lumière de Celui que tu as cherché, Thérèse, illumine ton visage, et te donne la joie qui ne finit pas !
« Que rien ne te trouble,
Que rien ne t’épouvante,
Tout passe.
Dieu de change pas,
La patience triomphe de tout,
Celui qui possède Dieu
Ne manque de rien.
Dieu seul suffit »
Thérèse d’Avila, Le château intérieur.
