Il y a un an naissait l’association Justice Autrement, fondée par Thérèse de Villette, xavière, criminologue. Avec 16 membres formés, l’association peut désormais accueillir des candidats victimes et auteurs d’agression sexuelle pour entreprendre une démarche de justice restaurative en groupe.

Pourquoi l’association Justice autrement ?

La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, après deux ans et demi de travaux, a rendu public son rapport en octobre 2021. Un « travail de reconnaissance et de réparation est entrepris par la Commission de reconnaissance et de réparation (CRR) pour les personnes agressées par des religieux et par l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) pour les victimes des prêtres diocésains. Ces deux commissions sont mises en place pour proposer aux victimes des parcours de justice restaurative ».

L’association Justice Autrement propose une démarche de justice restaurative, appelée ROV pour Rencontres Offenseurs Victimes, qui complétera le travail des deux commissions citées précédemment. Elle propose ses services aussi à toute autre personne impliquée dans les abus sexuels, commis ou non dans le cadre de l’Église catholique, qu’elle ait subi ou commis ces actes.

La justice restaurative

La justice restaurative se propose de répondre à plusieurs questions essentielles :

  • Comment amener un délinquant qui se protège souvent de la honte par le déni à comprendre l’impact de ses gestes et à reconnaître le tort causé à la victime ? Comment susciter chez lui le désir de réparer les torts qu’il a causés ?
  • Où et comment une victime peut-elle exprimer sa souffrance et se libérer de l’angoisse qui pèse sur elle ? Comment lui faire comprendre qu’elle n’est pas responsable des événements, mais qu’elle est capable de résilience et de reprendre sa vie en mains ?
  • Comment la communauté atteinte profondément par la publication des actes de certains de ses membres peut-elle manifester sa condamnation du geste criminel posé, sans pour autant exclure la personne qui s’en est rendue coupable ? Comment la communauté peut-elle aider à la réinsertion sociale de celui qui se situe en marge et prévenir la récidive ? Comment la société peut-elle retrouver la paix sociale dont la Justice est garante ?

L’expérience montre que le dialogue en justice restaurative permet une transformation des personnes concernées par les abus et violences sexuelles et les engage sur un chemin de résilience.

Les membres de l’association

Les membres de Justice Autrement sont intéressés à promouvoir la justice restaurative et sont souvent membres d’associations de médiateurs. On trouve parmi eux, des avocats, des magistrats, des médecins, des psychothérapeutes, criminologue mais aussi des ingénieurs et universitaires ou encore des victimes de violences sexuelles.

Contact

Pour toute demande de contact, s’adresser à Thérèse de Villette : justiceautrement1@gmail.com

Pour en savoir plus

Vous pouvez aussi relire l’article « Naissance de l’association Justice Autrement », paru sur notre site en octobre 2022. Thérèse de Villette y présentait la genèse et la raison d’être de l’association.