La communauté d’Abobo s’est élargie cette année, en passant de trois à quatre membres. Pour fêter cela, elles ont décidé à la rentrée de partir ensemble à la découverte d’un lieu inconnu d’elles quatre…

En ce début d’année, en accueillant Danièle, qui nous rejoint depuis la communauté d’Abidjan-Angré, nous avons trouvé significatif de découvrir ensemble un espace inconnu de nous quatre : l’île Boulay. Au large d’Abidjan, c’est un vrai petit paradis ! Grâce à un ami qui y réside, nous avons eu la chance de la parcourir sous son aspect villageois, et non de manière touristique comme nous y inciteraient de nombreux dépliants publicitaires.

À quatre dans un tricycle, nous avons fait le tour des villages baoulés. Dans cette île qui n’a ni eau ni électricité, autour des puits communs, des liens sympathiques se sont créés : « oh ça tangue… Attention les branches ! Et la mémé, elle peut descendre ?… »

Cette journée fut joyeuse et détendante. Loin de la baie des milliardaires de l’autre côté de l’île, nous avons aussi dégusté un bon garba local – un plat d’atiéké et de poisson.

Après avoir salué les chefs de villages et contemplé la lagune, nous avons retrouvé Abobo bruissante de musique et de vie à la fin de la journée.

Il y a dans cette journée vécue avec simplicité au plus près de ceux qui nous entourent, quelque chose qui résonne avec ce que nous essayons de vivre depuis de longues années à Abobo : une vraie proximité avec les habitants auprès de qui nous vivons.

Le dimanche suivant justement, sur un terrain magistralement appelé Place de la Paix, nous avons participé à une émission sur les ondes de Radio Abobo. Il y eut au début un petit signe pas si anodin qu’il n’y paraît : chefs d’ethnie et présidents de diverses associations ont tout de suite laissé une chaise avec courtoisie à la « soeur xavière ». Signe d’accueil, moment inattendu : nous le cueillons comme un fruit de ces longues années de vie ensemble dans ce quartier.

Table ronde sur la cohésion sociale - radio Abobo