Cet été, les xavières ainsi que des associés ont vécu une session Vivre Ensemble à la Pourraque. Geneviève, membre de l’équipe de préparation avec Claire, Thérèse, Odile et Gaëlle, revient sur le choix de cette thématique.
Vivre ensemble
Tel était l’intitulé de nos sessions d’été à la Pourraque, l’une en juillet, l’autre en août. Chaque session a rassemblé une cinquantaine de xavières et quelques amis.
Temps de réflexion, de partage en petits groupes, d’ateliers, de discernement personnel et communautaire…
Le « vivre ensemble » ne fait plus rêver, on n’y croit plus tellement… Dans un monde marqué davantage par la fragmentation et les conflits que par la solidarité, comment pouvons-nous faire le lien entre tous, être instruments de paix et d’unité, selon notre charisme de xavières ?
Mais quelle est donc la clé du vivre ensemble ?
Elle nous est donnée par la philosophe Hannah Arendt et par le pasteur Dietrich Bonhoeffer. La première l’appelle « le domaine public », le deuxième l’appelle « le Christ ». Dans les deux cas, il s’agit d’une altérité qui fait médiation, de quelque chose – de Quelqu’un – qui à la fois nous réunit et nous sépare. C’est-à-dire qui nous rassemble, et en même temps permet la liberté de chacun : pas de fusion ni d’emprise, mais une relation ajustée les uns avec les autres.
Nous avons commencé par prendre la mesure du monde dans lequel nous vivons : prendre au sérieux les souffrances et les divisions, pour chercher, comme le pape François nous y invite dans Fratelli Tutti, des « chemins de retrouvailles. »
Plusieurs ateliers nous y ont aidées :
– vivre ensemble dans l’interculturel et l’intergénérationnel
– vivre ensemble dans des sociétés polarisées (où le débat est vite remplacé par l’affrontement)
– vivre ensemble en Église, avec des sensibilités différentes
– vivre ensemble à l’heure des grandes mutations anthropologiques, liées au numérique et à d’autres évolutions
– vivre ensemble pour une écologie intégrale
Des témoins sont venus enrichir nos perspectives
En juillet, François Odinet, prêtre au Havre et enseignant au Centre Sèvres, très engagé auprès des plus pauvres (Pierre d’Angle, Sappel, …) nous a rappelé cette question essentielle : « Qui est-ce que j’oublie ? qui est-ce que j’exclus ? »
En août, Véronique Fayet, ancienne présidente du Secours catholique, nous a invités à tisser ensemble le social, le politique et le spirituel.
Oui, vivre ensemble peut être encore un projet mobilisateur pour notre monde en souffrance !
Découvrez les images de cet été à la Pourraque
