250 responsables d’instituts religieux se sont retrouvés du 11 au 13 avril pour poursuivre la mise en œuvre des recommandations de la Ciase. Un peu plus d’un an après que ce rapport ait révélé l’ampleur des abus et des violences sexuelles commises dans l’Église, les religieux et religieuses de France ont largement approuvé les préconisations et bonnes pratiques issues des groupes de travail mis en place fin 2021.
© Corref

Parmi les temps forts de cette assemblée, le juge Edouard Durand, co-président de la CIIVISE, a mis en garde contre le « consentement meurtrier passif », qui consiste à laisser faire et détourner la tête pour ne pas voir la violence qui se déroule sous nos yeux.

L’écoute de victimes, des supérieurs d’instituts concernés et de personnes engagées dans les commissions d’aide aux victimes (Commission Reconnaissance et Réparation) ont rappelé l’ampleur du mal des abus ainsi que la nécessité des bonnes pratiques « permettant de sortir de l’entre-soi, de ne pas être juge et partie, de savoir s’entourer de conseils et d’expertises, d’honorer les droits fondamentaux de la conscience, d’empêcher les confusions de rôles et de repérer les risques » (extrait du communiqué de presse de la Corref).

Enfin, les cinq groupes de travail post-CIASE ont présenté leurs travaux, et les textes issus de ces commissions ont donné lieu à des « bonnes pratiques et des préconisations », proposées par le Conseil de la Corref, qui ont été soumises au vote de l’assemblée et largement approuvées.

Tous les documents sont en accès libre sur le site de la Conférence des Religieux et Religieuses de France : https://www.viereligieuse.fr/

Dans la vidéo ci-dessous, Véronique Margron, présidente de la Corref, explique la teneur de ces préconisations et bonnes pratiques, que chaque institut devra ajuster selon la réalité de son terrain.