Pascale, xavière en communauté à Créteil, a participé au rassemblement Kerygma, à Lourdes fin octobre. Elle nous partage ce qui l’a marquée dans les topos et les échanges.
Initié par les services nationaux de la catéchèse et du catéchuménat, Kerygma a regroupé des délégations de 95 diocèses de France. Plus de 2700 personnes se sont rassemblées à Lourdes pour prier, partager et réfléchir à l’annonce de la foi pour aujourd’hui. Le diocèse de Créteil a été remarqué par sa forte participation, avec une délégation de plus de 120 personnes.
Travaillant comme professeur des écoles dans une école catholique à Créteil et animant aussi l’éveil à la foi dans ma paroisse, j’ai choisi naturellement, parmi les 48 ateliers proposés, les trois suivants : annoncer le kérygme dans un contexte de dialogue interreligieux, dans l’école catholique et auprès des petits enfants.
Dans l’alternance entre les liturgies et topos pour 2500 personnes, ainsi que les ateliers où nous pouvions davantage échanger, une phrase de notre fondatrice Claire Monestès m’est revenue : « Faites grandir le Christ en vous, c’est tout ce qui importe. » Le kérygme n’est pas une histoire ancienne. Il s’incarne aujourd’hui, à travers nous. Et rien n’est écrit d’avance ! Le cri de Jésus sur la croix rejoint tous les cris des souffrants d’aujourd’hui et fait aussi naître la foi, comme elle a fait naître celle du centurion romain. Sa résurrection nous propulse vers le monde qui nous attend et qui a soif, parfois sans le savoir. Dans les situations complexes ou délicates, me demander avec le Christ : « Qu’est-ce que l’Amour me demande ? »
A moi de plonger sans cesse dans ce kérygme offert pour me laisser évangéliser, habiter et envoyer pour guetter l’action de Dieu qui me devance toujours! P our cela, il est bon de repérer aussi que je peux être complice des erreurs du monde et lutter contre « l’auto-centrement », le matérialisme et l’activisme. Tout cela est à vivre en Église, qui est source de fécondité et doit pouvoir répondre aux attentes de la société, en étant créative et audacieuse.
Et pour mon grand désir d’annoncer le Christ explicitement, tout spécialement aux enfants, je retiens cette belle phrase entendue à Lourdes : « Catéchiser sans dialoguer ne tiendrait pas compte du « je » que le Christ veut mettre debout. »
Donne à ton Église, Seigneur, de continuer à chercher avec Toi les chemins de l’Amour à vivre sur cette terre, en faisant confiance à ton Esprit Saint.
Pascale
