A l’occasion des Journées du Patrimoine en septembre dernier, le Festival du Monde permettait de découvrir de l’intérieur le siège du journal Le Monde. Au programme: visite des locaux, rencontres avec des journalistes et débats sur l’actualité. Christiane, xavière, nous raconte son expérience.
J’ai participé avec amie qui m’y a entraînée au Festival du Monde à l’occasion des Journées du Patrimoine à Paris les 16 et 17 septembre dernier. Une expérience très enrichissante qui m’a intéressée et motivée…
Mon amie nous avait inscrite pour deux débats :
- Vivre en Ukraine en temps de guerre
- La France est-elle devenue ingouvernable?
Le reste était en libre accès.
Visite des locaux avec Caroline Monnot, rédactrice en chef
Nous avons eu la chance de visiter le bâtiment accompagnée par Caroline Monnot, rédactrice en chef. Elle nous a présenté les bureaux, la salle de la conférence de rédaction, la terrasse… Occasion aussi de découvrir l’histoire du journal fondé il y a presque 80 ans par Hubert Beuve-Méry dont le bureau et quelques objets ont été conservés.
Le groupe « Le Monde » regroupe plusieurs titres : Le Monde, L’Observateur, Télérama, Courrier international, La Vie, HuffPost. Le bâtiment, à côté de la gare d’Austerlitz, accueille environ 1600 salariés.
Sur le parvis : rencontre avec le service des grands reporters
Ariane Chemin, grand reporter, et Philippe Broussard, chef du service des grands reporters, ont présenté leur travail et leur service. Nous avons appris que les grands reporters n’ont pas de spécialité particulière et sont « tout terrain ». Ils parcourent le monde et sont libres du choix de leur sujet. Ils peuvent travailler pendant des mois sur un même sujet, sont souvent en lien avec des sources confidentielles, mènent de longue enquêtes. Les grands reporters sont les plumes qui abreuvent le journal de contenus inédits et recherchés.
Vivre en Ukraine en temps de guerre
Nous avons assisté au débat suivant, animé par les journalistes Emmanuel Grynszpan et Faustine Vincent, envoyés spéciaux en Ukraine : « Un an et demi après le début de la guerre, comment vivent les Ukrainiens au quotidien ? Comment survivent-ils sous l’occupation russe et les bombardements ? »
Étaient présents :
- Le photographe Rafael Yaghobzadeh, qui a projetté une partie du travail qu’il mène dans le pays depuis le début du conflit;
- La chercheuse Loulia Shukan, maîtresse de conférences en études slaves à l’université Paris-Nanterre, qui a apporté son expertise et son expérience de terrain ;
- Le journaliste ukrainien Dmytro Bahnenko, aujourd’hui engagé volontaire dans l’armée, qui a présenté un extrait de son documentaire Occupied, qu’il a réalisé clandestinement pour montrer le quotidien de sa famille sous l’occupation, suivi d’un entretien vidéo avec lui;
- La poétesse et activiste militante Oksana Stomina, originaire de Marioupol, qui a témoigné par visioconférence de sa nouvelle vie à Kiev.
La France est-elle devenue ingouvernable?
« La première moitié de l’année 2023 fut marquée par une crise sociale spectaculaire déclenchée par une réforme des retraites adoptée sans vote à l’Assemblée nationale. Revenu dans l’arène, Emmanuel Macron a tourné la page des explosions de colère et de violences qui ont agité l’Hémicycle et la rue. La politique de la Ve République est aujourd’hui critiquée pour sa verticalité. Conséquences : un ressentiment face à la confiscation du débat démocratique et la polarisation à l’extrême du débat public. La tripartition de la vie politique déclenchée menace-t-elle, à terme, la paix sociale ? Le procès en mépris pourrait-il avoir des conséquences électorales ? »
Le débat était animé par Ivanne Trippenbach, cheffe du service Politique, et Mariama Daram, chargée des relations du journal avec le Parlement. La parole a été donnée à l’historien Nicolas Roussellier, la philosophe Cynthia Fleury et l’essayiste Raphaël Llorca.
La question n’a pas été tranchée… et le débat un peu écourté faute de temps… Il fallait libérer l’auditorium pour le débat suivant…