Véronique de Portzamparc est revenue à Korhogo, en Côte d’Ivoire, après dix ans dans d’autres communautés. Elle prend la suite de plusieurs xavières à la direction de la bibliothèque Le monde à notre porte. Une mission pleine de sens, qu’elle nous donne d’entrevoir en cette veille de Noël.
La bibliothèque Le monde à notre porte
Depuis mon arrivée en septembre, j’ai pris conscience que cette bibliothèque est une œuvre voulue par le Seigneur. Elle a été créée au moment de la crise en Côte d’Ivoire, quand les écoles étaient fermées. Cela permettait aux enfants d’avoir accès aux livres, à la connaissance, à la culture. Il a fallu trouver au fil des ans des xavières disponibles pour y travailler, des donateurs… Mais elle a résisté, toujours au sein de la concession de la Cathédrale… et je suis témoin qu’elle est très utile et très fréquentée, surtout par les enfants. Cela fait plaisir de voir un grand nombre d’enfants venir chaque jour rendre un livre et en emprunter un nouveau. Certains viennent lire sur place ; des collégiens profitent parfois des locaux pour venir étudier pendant la pause de midi. Les adultes se font malheureusement rares, mais quelques pères de famille viennent aider leurs enfants à choisir leurs livres.
Noël et écologie
L’activité qui a mobilisé l’équipe ces derniers temps a été la préparation de la fête de Noël pour les enfants de la bibliothèque. Comme nous voulions faire aussi une activité pour les sensibiliser à l’écologie avec un ami ornithologue, nous avons décidé de coupler ces deux événements. La fête a donc eu lieu ce samedi 16 décembre matin. Une petite centaine d’enfants, de 4 à 15 ans environ, sont venus.
Les premiers arrivés nous ont aidés à installer la salle et à la décorer. Puis, après une petite histoire permettant de faire le lien entre Noël et les problèmes écologiques, nous leur avons montré quelques photos décrivant l’ampleur de la pollution du plastique dans le monde. Nous leur avons ensuite présenté un petit dessin animé charmant : Bouba et Zaza protègent la terre. Nous les avons répartis en groupes pour réfléchir autour de ce film à partir de quelques questions. Après la récitation de poèmes et quelques chants, un bon moment a été consacré à la danse.
Nous leur avons offert des petits sacs en tissu que nous avons fait confectionner par l’atelier de couture de l’ANAED (Association Nationale d’Aide à l’Enfance en Danger) L’objectif est, bien entendu, de leur apprendre à les utiliser à la place des sacs en plastique. Après avoir mangé quelques beignets et biscuits, et bu du jus de bissap =fleurs d’oseille (dans des verres en carton !), ils sont repartis tout joyeux chez eux !
